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Date

05 janvier 2023

Catégorie

Enjeux RH

Témoignage : Comment concilier vie étudiante et vie entrepreneuriale

Témoignage : Comment concilier vie étudiante et vie entrepreneuriale

 

Quand certains se sont laissé sombrer, d’autres ont décidé de se dépasser. Durant le premier confinement, Léa et Élisa ont 16 ans lorsqu' elles décident, à deux, de créer Clone.off, une marque de bijoux qui se veut être l’empire de la jeunesse. Animées depuis toutes jeunes par l’univers entrepreneurial via leurs pères qui sont eux-mêmes dirigeants d’entreprise, le pari fou est lancé. Rencontre avec Léa, cofondatrice de Clone.off.

Comment l’idée t’es venue ? 


J’avais pris l’habitude de parler business avec mon père depuis petite. C’est un domaine qui m’a toujours intéressée et fascinée et, depuis la troisième j’ai toujours eu plein d’idées mais jamais LA bonne idée. Puis un jour d’été 2019, j’avais créé des bijoux en Italie, et, en rentrant de vacances, toutes mes amies en voulaient. Business girl dans l’âme, je me suis dit : « Si il y a autant de demandes, pourquoi pas créer quelque chose de concret. » J’ai commencé alors par poster mes créations sur Instagram, et j’ai eu d’excellents retours. Alors, mon père m’a poussée à lancer ma marque. En réalité, au début, ça ne demandait pas beaucoup d’investissements. Je prenais juste la matière première et je réalisais les commandes au jour le jour. Ça me demandait du temps, mais je le faisais par passion. Au début, je ne le voyais pas réellement comme une création de marque mais plutôt comme un défi personnel que j’essayais d’aboutir. 

« Il y a un leader et des suiveurs, visons le leader »


Le lieu où j’habitais, Aix-en-Provence a beaucoup contribué au succès de la marque car l’écosystème de cette ville est très particulier et assez superficiel. J’ai toujours eu cette grande capacité à analyser les gens et je me suis rapidement rendue compte que toutes les jeunes filles suivaient UNE fille populaire. Pour moi, ça a tout de suite fait tilt : « Si j’arrive à atteindre cette fille et lui mettre une de mes créations autour du coup, toute la ville en voudra. » Je l’ai alors contactée sur Instagram, ainsi que tout le groupe des « populaires » et ça a fonctionné comme ça. 


Du simple loisir créatif à la création d’une société 


Quand j’ai senti que l’histoire de Clone.off prenait une tournure différente, on a déposé le nom de marque et créé chacune un statut d’auto-entrepreneur. Pour toutes les démarches administratives, on a choisi de s’entourer d’avocats et de comptables qui ont pris le relais sur les démarches. À l’époque, on était encore au lycée, on avait aucune connaissance, on ne voyait que la partie créative et fun. Quand on a 16 ans, c’est compliqué de trouver des personnes qui nous suivent et qui nous expliquent bien tout le cheminement de l’auto-entreprise et de l’entrepreneuriat alors on a fait ce choix là car on ne voulait pas seulement s’entourer d’adultes qui nous expliquent les choses comme si on ne les comprenait pas. 


L’élément déclencheur


En décembre 2021, on a compris que Clone.off avait pris un tournant décisif. On était passées de la petite idée à un vrai tournant. On a été victime d’un succès que l’on avait pas prévu et le 4 décembre, le site était déjà sold-out. À ce moment-là, on s’est dit : “Soit on garde cette activité en loisir soit on se professionnalise vraiment. À la base je faisais ça dans ma chambre, et là on a dû engager des gens dans un atelier de production. À partir de ce moment-là, j’ai dû faire un choix : soit on arrête tout, soit on se lance vraiment et on investit tout notre temps dedans. On a donc fait le « mariage » de nos deux statuts d’auto-entrepreneurs.


Le déménagement à l’autre bout de la France


On a déménagé à Lille pour nos études. Elisa est partie à l’EDHEC et moi à SKEMA. En plus de partager notre nouvelle vie dans la même ville, on s’est mise en collocation. Alors bien sûr, nos études nous tiennent à cœur mais on essaie réellement de diviser notre temps entre l’école et Clone.off. Depuis septembre on a ouvert un atelier à Lille avec trois salariés que l’on a embauché pour la période des fêtes de fin d’année. On constitue une vraie équipe, il n y a pas de hiérarchie, tout le monde est égal et participe à la prise d’idées, on ressent une vraie énergie. On développe aussi des compétences en management, on apprend à gérer une équipe, à améliorer notre productivité. On fonctionne un peu comme une start-up, on sait qu’on est jeunes, mais on n’a pas envie de jouer au patron. En parallèle, j’adorerais partir à l’étranger pour continuer à créer et l’école propose des semestres à l’international. Honnêtement, je ne pense pas que toutes les compétences s’apprennent en école de commerce et j’ai déjà beaucoup appris en deux ans de projet avec Clone.off. L’école, ça me sert principalement pour les contacts mais, avec Elisa, pour notre stage de fin d’année, on envisage de le faire au sein de notre propre entreprise.


Gérer un business, les études et une amitié


Ça peut paraître banal mais tout est basé sur l’organisation. Je réalise beaucoup de « to do list », en me mettant 5 objectifs par jour que je me dois de réaliser. En parallèle, j’ai un agenda classique pour que je n’oublie rien, mais je l’avoue, j’ai parfois j’ai du mal à gérer mon temps. Pour être plus productive, j’ai enlevé sur mon téléphone toutes les applications qui me faisaient perdre du temps. Avec Élisa, on a jamais réellement eu de conflits, on s’écoute beaucoup. On discute, on communique énormément, on ne veut pas détruire une amitié pour un projet. On a une amitié forte, en colocation, un business ensemble mais je n’aurais jamais imaginé construire tout ça avec quelqu’un d’autre. On a rédigé une charte d’amitié en 10 points et on s’est accordé sur une chose : Clone.off passera toujours après notre amitié.


Se développer sur les réseaux sociaux


Pour Clone.off on cible les 14-25 ans, tout ce qu’on partage sur les réseaux sociaux, ça intéresse beaucoup les jeunes d’aujourd’hui et on aimerait bien à terme, devenir des influenceuses business. En réalité, c’est en humanisant la marque que l’on a fait fonctionner le projet et qu’il a pris tant d’ampleur mais, en réalité, on aimerait bien s’en détacher et mettre des mannequins en avant. Nos parents en rigolent et se demandent comment on peut faire de l’argent avec ça mais il faut le reconnaître, les réseaux sociaux c’est un autre monde. En bref, on a décidé de conserver une ligne éditoriale business, on ne veut pas se pervertir pour percer à tout prix. 


 

Date

05 janvier 2023

Catégorie

Enjeux RH

Rédigé par
Thomas Motti
Thomas Motti
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