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Date

17 janvier 2023

Catégorie

Enjeux RH

Digital nomad : une nouvelle tendance ? 

Digital nomad : une nouvelle tendance ? 

Et si la simple idée de travailler dans un bureau devenait un lointain souvenir ? Un ordinateur et une connexion internet pour seuls bagages, telle est la vie qu’ont choisi les “digital nomads”. Ces nomades digitaux se font de plus en plus nombreux : au point de bousculer les normes du monde du travail ?

Digital nomad, c’est-à-dire ? 

Le digital nomad est un “nomade numérique”. C’est-à-dire une personne qui peut avoir recours au full télétravail, puisqu’il n’a besoin que de son ordinateur et d’une connexion internet pour travailler. Parmi eux, on retrouve notamment les graphistes, les rédacteurs, les développeurs web, les community managers, mais également des profils auxquels on ne penserait pas forcément en premier lieu : les professeurs en ligne, les photographes ou les comptables, entre autres. Si le terme de nomade digital est relativement nouveau, le phénomène fait quant à lui de plus en plus d’adeptes. 

Qui sont les digital nomads ?

Ce sont les Américains qui sont les plus adeptes de cette nouvelle tendance, d’après les données de nomadlist.com. Les Français arrivent en sixième position (après les Anglais en seconde position, les Russes en troisième, suivis des Canadiens et des Allemands). 

Si l’on se penche sur le profil type des nomades digitaux : , ceux-ci sont principalement des hommes ayant autour de 33 ans. 90% des digital nomads ont fait des études supérieures : dont 54% avec un équivalent bac+3, 33% avec un équivalent bac+5, et enfin 3% avec un doctorat. 

Future of work ? 

Le concept de future of work désigne toute une série de changements qui remet en cause l’organisation du travail pour les nouvelles générations. Le principe du nomadisme numérique fait partie intégrante de ces nouvelles manières d’envisager sa carrière professionnelle. 

Si les jeunes salariés et les indépendants rêvaient de plus de liberté dans le cadre professionnel, la crise sanitaire a été un vecteur de changement : le télétravail est devenu plus qu’une option. Même une fois le pic de la pandémie passé, les entreprises ont continué de proposer à leurs salariés de travailler à domicile plusieurs jours par semaine. Une tendance qui a fait naître chez certains actifs l’envie de travailler depuis chez eux en permanence, mais aussi depuis d’autres lieux. Le full remote, c’est-à-dire le télétravail permanent, a ainsi gagné en popularité. Et ce, autant chez les travailleurs, qui peuvent exercer leur activité tout en étant mobile, que chez les employeurs, qui pour leur part peuvent, dans un cas extrême, aller jusqu’à se passer de bureaux physiques.  

L’espace Schengen comme grand terrain de jeu 

Les digital nomads voyagent partout dans le monde. Mais les Européens ont un terrain de jeu prédestiné : l’espace Schengen. Il offre un vaste terrain de mobilité, en s’affranchissant des difficultés pour obtenir un visa. 

CircleLoop s’est penché sur la question des meilleures destinations. Avec des critères comme la vitesse des connexions internet, le prix de ces connexions, mais également le prix des locations d’appartements ou encore la facilité d’obtention d’un visa. Si c’est le Canada qui obtient le meilleur score et se hisse sur la première marche du podium, le Royaume-Uni arrive en seconde position, suivi de près par la Roumanie. L’Europe tient une belle place dans la suite du classement, avec la Suède en quatrième position, le Danemark en cinquième, et la France en sixième position. 

Les outils des indépendants : des plateformes comme appui 

Si ces missions uniquement à distance sont possibles, c’est notamment grâce aux plateformes de mises en relation entre clients et indépendants. Le portail des auto-entrepreneurs en a fait un classement. En pôle position, on retrouve Upwork, première plateforme internationale. Si le site est en anglais, il existe cependant beaucoup de missions destinées au marché francophone. En seconde position, Fiverr est une plateforme plutôt tournée vers les "petites” missions, puisqu’elles peuvent démarrer dès 5$.

Enfin en troisième position : codeur.com. Cette plateforme était la plus grosse communauté de freelances, spécialistes du web. Début juin, le groupe codeur.com a été racheté par Freeland, devenant ainsi la plateforme digitale de référence sur le marché des indépendants avec près de 375 000 profils de freelances. Mais au-delà de ce top 3, les plateformes se multiplient, avec Malt, Crème de la Crème, 404work ou encore Coworkees, pour ne citer qu'elles. 

Quête de liberté et flexibilité 

Afin d’illustrer le phénomène des digital nomads, GetPro a échangé avec Marion consultante en web marketing. Son mari est ingénieur civil, et tous deux ont choisi de vivre une partie de l’année en Grèce, de façon mobile. “Nous avions décidé de voyager, et nous avons réalisé que nos métiers pouvaient se faire en distanciel”, explique-t-elle. Leurs clients savent qu’ils sont à l’étranger, et ils ont opté pour un statut de micro-entreprise pour leurs activités respectives. Sur place, ils s’adaptent : “Nous avons pris des cours de langue grecque, organisé notre venue, les locations d'appartements, etc. Et nous bougeons de régions en régions”.

Du côté de l’organisation, le couple mise sur un mélange entre des locations trouvées sur booking.com ou par le bouche-à-oreille d’expatriés déjà sur place. “Nous avons aussi un van pour vivre de façon nomade, quand nous le souhaitons”. Mais le couple admet que ce rythme de vie n’est pas accessible à tout le monde, “Il faut être flexible. La Grèce, c'est parfois compliqué. Pas de réseau, pas de bon wifi. Pas de coworking ou peu, il faut s'adapter et accepter un autre rythme aussi”. 

Lucas et Lolita ont également fait le choix de vivre de manière nomade, en parcourant l’Europe, à moto. Avec un statut d’indépendant, ils font de la réalisation vidéo, à distance. Ils ont conservé d'anciens clients, et “sinon, nous trouvons nos missions essentiellement via la plateforme Malt”, expliquent-ils. Pour ce qui est du logement, le couple passe par Airbnb. Toutefois, être digital nomad c’est aussi (et surtout) savoir s’adapter aux situations : “En période touristique, les prix explosent, nous préférons nous servir des groupes Facebook pour trouver des colocations”, ajoute-t-ils

Et lorsqu’on leur demande si ce mode de vie peut convenir à tout le monde, ils soulignent tout de même la distance avec l’entourage : “Il faut être prêt à vivre loin de sa famille, de ses amis et savoir que vivre à l’étranger, c’est toujours plus compliqué que de vivre dans un pays dont tu connais le fonctionnement”, admettent-ils.

Pour conclure, les digital nomads tendent à se développer encore et encore. En effet, ce mode de vie et de travail devrait faire de plus en plus d’adeptes. Selon Forbes, le nombre de nomades digitaux pourrait atteindre 1 milliard en 2035 !

Date

17 janvier 2023

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Enjeux RH

Rédigé par
Thomas Motti
Thomas Motti
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